Crédits photos : Lotte Meijer – SAKILI

Vous conviendrez que l’humour n’est pas inné et que l’on ne rigole pas tous des mêmes choses ! Mais alors d’où nous vient notre humour ? Comment apprendre l’humour tout simplement et pourquoi ? Si nous avons déjà découvert que lire des livres aux tout-petits est un très beau cadeau pour leur avenir, vous verrez dans cet article que les aider à développer leur sens de l’humour l’est également.

L’humour, ça se développe !

Les premières manifestations de l’humour que l’on peut observer dès les premières années de vie de l’enfant sont les sourires. Il manifeste le plaisir qu’il a de vous voir. Puis viennent les premiers rires vers 4 mois qui peuvent vous sembler démesurés… Vous avez juste clignés des yeux et tordu un peu la bouche ! Un peu plus tard le célèbre jeu de « Coucou » où vous apparaissez / disparaissez derrière vos mains est extrêmement drôle. Après cela lorsque votre enfant a d’abord acquis une routine du quotidien il devient votre meilleur public : il rira au moindre comportement inattendu de votre part ! L’effet de surprise est la clef de l’humour. Enfin, il va jouer à faire semblant, il va créer des situations drôles en détournant la fonction des objets. Bref, l’humour de l’enfant évolue au gré de son développement, ses nouvelles compétences lui servent petit à petit à développer de nouvelles formes d’humour. 

Rire à la maison est la meilleure base de l’apprentissage de l’humour.

L’enfant acquiert l’humour en grande partie par son environnement qui est familial au début de sa vie puis scolaire en grandissant. La sensibilisation à l’humour se fait dès le plus jeune âge. Nous savons que les enfants sont de vraies « éponges à comportements », c’est pour cette raison qu’il est important qu’ils voient les adultes lire des livres, être polis et respectueux… et faire preuve de sens de l’humour ! L’humour est plus précoce chez les enfants dont les parents rient et blaguent beaucoup.

En grandissant les connaissances de l’enfant sur son monde puis sur le monde se précisent. L’enfant sait ce qui est attendu. Son développement du sens de l’humour va se développer en même temps que ses capacités à détecter puis produire l’inattendu ! D’abord ce sont les situations incongrues qui sont drôles puis le développement du langage ouvre le champ de tous les possibles à l’humour. Jeux de mots, détournements de fonctions et de situations, plaisanteries, devinettes… l’humoriste en herbe va tester et répéter inlassablement ses blagues et ses gags. Le rire et les réactions positives de son entourage vont le pousser à la création d’humour.

L’humour est une arme à tous les âges. 

L’humour est un terreau pour la créativité et vice versa. L’un des moyens de l’humour est bien l’inattendu, l’enfant nourri son imagination et fait preuve de fantaisie. Il faut être créatif pour s’adapter à différentes situations, pour faire face aux imprévus de la vie. L’humour permet de porter un regard différent sur les évènements et apporte une certaine créativité en réponse aux difficultés rencontrées.

L’humour aide au développement de la confiance en soi. C’est une capacité de communication extraordinaire. L’humour motive, l’humour rassemble. L’humour est le meilleur de tous les outils pour prendre la vie du bon côté, pour dédramatiser et relativiser en dépit des difficultés. Rire de vos propres pépins apprend à l’enfant que tout le monde connaît des échecs et que l’on peut les aborder avec humour. Rire permet de diminuer les tensions, le stresse et même certaines peurs. Il n’est jamais trop tôt pour commencer à savoir rire de situations agaçantes. Commencer à savoir prendre du recule grâce à l’humour aidera les adultes de demain à savoir faire preuve d’autodérision… une qualité précieuse… souvent non développée !

Développer son humour par le visuel.

L’humour par le visuel est très bien saisi par les enfants. Ils aiment regarder des images qui illustrent des histoires où l’on trouve de l’humour. La compréhension est facilitée par des images là où parfois une situation décrite est plus compliquée à imaginer pour un enfant. Par exemple, le décalage créé par un jeu de mot peut être plus aisé à saisir lorsqu’une image l’accompagne.